Pourquoi quitter son emploi de salarié et devenir freelance indépendant ?

Le salariat est une forme d’organisation de travail qui satisfait un grand nombre de personnes pour la sécurité et la stabilité financière qu’il permet. Pourtant, chaque année, de nombreux salariés en CDD ou en CDI décident de quitter leur emploi pour se lancer dans la vie d’indépendant. 

Quitter son emploi  

Les motifs de départ 

Que vous ayez passé 3 ans ou 20 ans dans la même boite, chacun à le droit de vouloir découvrir autre chose et de quitter son emploi. Les raisons d’une démission sont multiples et certaines sont plus fréquentes que d’autres : 

• Une rémunération insuffisante : votre salaire ne vous suffit plus et il n’y a pas de promotion en vue dans votre entreprise. 

• Une atmosphère de travail désagréable : vous ne vous entendez plus avec vos collègues ou avec votre patron, et avez besoin de rencontrer de nouvelles personnes.

• Un rythme de travail qui ne convient pas : votre quotidien est devenu trop monotone ou au contraire trop dense et stressant, et vous n’arrivez plus à gérer. 

• Un supérieur hiérarchique que vous ne supportez plus : vous êtes lassés des ordres ou des critiques à répétition de votre patron alors que vous faites pour le mieux.

• Une routine devenue oppressante : vous enchaînez les journées comme un robot, sans apprendre ou vivre de nouvelles choses. 

• Des missions que vous n’aimez plus réaliser : les missions qui vous sont confiées vous ennuient et vous n’arrivez plus à faire semblant. 

• Un trop plein que vous ne pouvez pas expliquer : vous avez atteint vos limites et vous souhaitez partir sans savoir vraiment pourquoi et quel a été l’élément déclencheur de votre départ. 

Quelque soit la raison de votre départ, elle vous regarde et personne n’est en droit de remettre en question votre décision. 

Les procédures pour partir 

Vous êtes libre de quitter votre emploi, mais il convient de le faire dans les règles pour éviter tout litige avec votre employeur. Vous avez alors deux options: 

• La première possibilité est la démission : celle-ci vous permet de rompre votre contrat avec l’entreprise. Il n’y a pas de procédure obligatoire à suivre pour démissionner mais vous êtes tenu de prévenir votre employeur de votre souhait de démissionner, par oral et par écrit par le biais d'une lettre de démission.

Vous n’êtes pas dans l’obligation de justifier votre décision mais nous vous conseillons vivement de le faire pour que votre employeur comprenne le motif de votre départ, pour ne pas créer de tensions et pour faciliter le processus de démission. Voici un modèle de lettre de démission que vous pouvez utiliser. 

• La seconde possibilité est la rupture conventionnelle : elle constitue un autre mode de rupture de contrat et repose sur un accord commun entre l’employé et l’employeur. Autrement dit, les conditions de rupture sont discutées entre eux dans le but de trouver un accord à l’amiable. 

Ces deux méthodes ont le même objectif: permettre au salarié de quitter son emploi dans les règles, mais alors quelle est la différence entre ces deux méthodes de ruptures me direz vous ? Contrairement à la démission, la rupture conventionnelle a un avantage considérable.

Elle permet au salarié de percevoir les indemnités du Pôle Emploi pendant une certaine durée après sa rupture. Il est donc préférable d’éviter la démission si vous avez le choix car elle vous fera perdre vos droits d’allocation d’ARE (aide au retour à l’emploi).

Quelque soit votre décision, il est préférable que vous quittiez votre employeur en bon terme car celui-ci peut être sollicité par votre futur employeur pour avoir des renseignements, il serait dommage de passer à côté d’une mauvaise recommandation pour un départ mal mené.  

Une fois libéré de tout ça, se pose alors la question de votre avenir. Plusieurs choix s’offrent alors à vous. Vous pouvez choisir de faire une année sabbatique, de signer un contrat dans une autre entreprise, ou bien de vous lancer dans une activité en freelance. 

Cette dernière option est de plus en plus prisée par les salariés en reconversion, et ce choix s’explique notamment par les nombreux avantages que permet le freelancing. 

Les raisons de se lancer en freelance 

Le freelancing n’a plus ses preuves à faire et s’est bien implanté sur le marché de l’emploi depuis quelques années. Ce nouveau moyen de travailler séduit en raison des avantages qu’il octroie et que nous allons découvrir ensemble. 

Source de flexibilité 

Lorsqu’un salarié se lance en freelance son rythme de vie au travail change considérablement car il va prendre lui même toutes les décisions liés à son travail : que ce soit le choix de ses clients, le choix de ses associés, le choix de ces missions, ou encore le choix de ces tarifs, il est le seul décisionnaire. 

Pour vous aider dans ce choix, il existe des plateformes de freelances comme Coworkees pour trouver les meilleurs collaborateurs. 

Source de liberté 

Le freelance a une grande liberté dans la manière dont il organise son emploi du temps. Il peut choisir son lieu de travail : home working, coworking ou encore des cafés cowork, les endroits sont multiples et il peut varier entre eux selon ces humeurs et ces envies. 

Au-delà du lieu de travail, le freelance a également la liberté de choisir ces horaires de travail. Il peut les adapter aux horaires de travail de son entourage, ou bien à ses préférences : tôt le matin s’il est matinal ou plus tard en soirée si il est plutôt couche-tard.

Généralement le freelance travaille entre 10 et 12h par jour mais il peut faire moins certains jours et à l’inverse faire des heures supplémentaires à d’autres moments. 

Source d’équilibre 

Par le la flexibilité et la liberté que ce mode de travail octroie, le freelance bénéficie d’un meilleur équilibre dans son quotidien : en organisant ses journées comme il le souhaite il peut réserver des créneaux pour prendre du temps pour lui ou pour se consacrer à ses proches (amis, famille, enfants).

Source d’opportunités  

Le freelancing est une véritable source d'opportunités pour l’indépendant, notamment au niveau de sa rémunération. Comme il choisit lui-même son planning de travail, il peut choisir de travailler plus et donc de gagner plus. 

Il aura également l’opportunité de faire de nouvelles rencontres durant sa carrière. En effet, l’environnement d’un freelance est en perpétuelle mouvement, il ne cesse donc de découvrir de nouveaux collaborateurs et de nouveaux clients, avec qui il peut créer des liens sur la durée.  

En vue de ces avantages, vous êtes de plus en plus nombreux à être tenté par l’aventure et nous allons tenter de vous donner quelques conseils pour vous lancer en freelance. 

Devenir freelance 

Passer du statut de salarié au statut de freelance n’est pas un choix à prendre à la légère car il concerne votre vie professionnelle et il convient de procéder par ordre pour réaliser correctement cette transition. 

Estimer le coût nécessaire à votre activité 

Pour qu’un projet est une chance de durer dans le temps, il faut le préparer en amont et cela passe notamment par le plan financier. Il est important d’estimer combien vous coûtera le lancement de votre activité car si votre budget est plus onéreux que ce que vous ne pensiez, vous ne pourrez pas le mener à terme et assurer le paiement de vos charges. 

Pour que votre budget prévisionnel tienne la route, essayez d'économiser et de mettre de l’argent de côté avant de vous lancer. Cela vous permettra d’assurer vos futurs investissements, et de pouvoir réagir en cas de périodes difficiles. 

Parallèlement, préparer l’offre que vous souhaitez vendre à vos prospects et la manière dont vous allez la mettre en place. Par le biais de quelle stratégie ? De quelle communication ...? 

Choisir votre statut juridique 

Concernant votre statut juridique, plusieurs options s’offrent à vous. La micro entreprise, l’EI, ou la société avec la SAS, la SASU, la SARL, ou l’EURL. Si vous voulez protéger votre patrimoine personnel et limiter votre responsabilité, la création d’une société est la formule qui vous conviendra le mieux. Voici quelques précisions supplémentaires : 

• Si vous souhaitez vous associer dans l’avenir, opter pour la SASU ou l’EURL 

• Si vous souhaitez payer le moins de charges sociales possible choisissez la SARL.

• L’entreprise individuelle ne vous permet pas de mettre à l’abri votre patrimoine personnel si vous rencontrez des difficultés. 

• Le régime de la micro entreprise vous limite au niveau de votre chiffre d'affaires annuel (176000 euros environ). Si votre activité génère un chiffre d'affaires supérieur, ce régime ne sera donc pas adapté. 

• La SA nécessite un apport de capitaux minimum assez conséquent d’environ 37 000 euros ce qui peut constituer un frein à la création de votre société. 

Pour connaître l’ensemble des différences sur ces statuts et avoir plus de précisions sur chacun d’entre eux, vous pouvez consulter notre comparatif de statuts, il vous aidera certainement à faire un choix. 

Choisir votre tarif 

Le choix du prix de vos prestations est également très important, car il représente la qualité de votre offre. Vous devez donc trouver le juste prix pour ne pas dégrader ni surévaluer la valeur de vos services tout en restant attractif au yeux de vos entreprises clientes. 

Il est également nécessaire que vous fixiez vos prix en fonction des charges et des frais professionnels liés à votre activité : frais de déplacement, frais de matériels... 

Pour vous aider à trouver ce juste équilibre, vous pouvez recourir à un simulateur de TJM. Il vous permet d’obtenir une estimation juste de votre taux journalier moyen à facturer à vos clients en fonction de votre profil.