Sommaire

1️⃣ Les impôts en SARL Définitions : Impôt sur les Sociétés (IS) et Impôt sur le Revenu (IR)     📍 Qu'est-ce que l'impôt sur les sociétés ?      📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ? Comprendre la fiscalité dans une SARL     📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SARL
     📍L’impôt sur le revenu: une autre possibilité en SARL     📍L’option de l’Impôt sur le Revenu (IR) dans une SARL Que choisir entre l’IR et l’IS en SARL ?     📍 SARL à l’Impôt sur les sociétés (IS)       Une imposition à taux fixe       Optimisation de l’imposition du résultat de l’entreprise       Versement possible de dividendes       Détenir une maîtrise sur la taxation des revenus du dirigeant     📍SARL à l’Impôt sur le Revenu (IR)       Une gestion simplifiée       Un taux d’imposition plus bas en dessous d’une tranche en particulier       Déficit déduit sur l’impôt du foyer fiscal Passer de l’IS à l’IR en SARL, quelles en sont les conséquences ?     📍 Conséquences fiscales du changement de régime en SARL (IS à IR)     📍 Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SARL2️⃣ Les impôts en EURL Explication de  l’Impôt sur le Revenu (IR) et de l’Impôt sur les Sociétés (IS)      📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?     📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés ? La fiscalité d’une EURL     📍 L’impôt sur le Revenu (IR) : une application par défaut en EURL     📍 L’impôt sur les sociétés (IS) : une autre possibilité en EURL     📍 Être associé unique et gérant : une spécificité fiscale de l’EURL Que choisir entre une EURL à l’IR et une EURL à l’IS?     📍 EURL à l’Impôt sur le Revenu (IR)       Les conséquences de l’IR en EURL pour le dirigeant       Les conséquences de l’IR en EURL pour la société       Quand opter pour une EURL à l’IR ?     📍 EURL à l’Impôt sur les sociétés (IS)       Les conséquences de l’IS en EURL pour le dirigeant       Les conséquences de l’IS en EURL pour la société       Pourquoi opter pour une EURL à l’IS ? Passer de l’IR à l’IS en EURL, comment est-ce possible ?     📍 Exercice de l’option pour l’IS et délais en EURL     📍 Conséquences du passage de l’IR à l’IS en EURL3️⃣ Les impôts en SAS Définitions : Impôt sur le Revenu (IR) et Impôt sur les Sociétés (IS)     📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés?     📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ? La fiscalité d’une SAS     📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SAS     📍 L’impôt sur le revenu : une autre possibilité en SAS Que choisir entre l’IR et l’IS dans une SAS?     📍 SAS à l’Impôt sur les Sociétés (IS)       Avantages de la SAS à l’IS       Inconvénients de la SAS à l’IS     📍 SAS à l’Impôt sur le Revenu (IR)       Avantages de la SAS à l’IR       Inconvénients de la SAS à l’IR     📍 Tableau comparatif entre l’IR et l’IS en SAS Passer de l’IS à l’IR en SAS, comment est-ce possible ?     📍 Processus pour passer de l’IS à l’IR en SAS     📍 Conséquences du passage de l’IS à l’IR en SAS     📍 Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SAS4️⃣ Les impôts en SASU Comprendre les notions d'Impôt sur le Revenu (IR) et d'Impôt sur les Sociétés (IS)     📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés?     📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ? Analyse de la fiscalité en SASU     📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SASU     📍 L’impôt sur le revenu : une autre possibilité en SASU Que choisir entre l’IS et l’IR?     📍  SASU à l’Impôt sur les Sociétés (IS)
       Avantages de l’IS en SASU       Inconvénients de l’IS en SASU     📍  SASU à l’Impôt sur le revenu (IR)
       Avantages de l’IR en SASU       Inconvénients de l’IR en SASU     📍  Tableau récapitulatif de la SASU à l’IR et à l’IS
 Passer de l’IS à l’IR, comment est-ce possible en SASU ?     📍  Processus passage IS à IR en SASU
     📍  Conséquences du passage de l’IS à l’IR en SASU
     📍  Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SASU

1️⃣ Les impôts en SARL

 Définitions : Impôt sur les Sociétés (IS) et Impôt sur le Revenu (IR)

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés ?

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt direct et proportionnel sur les bénéfices, s’appliquant aux entreprises qui exploitent et qui réalisent un bénéfice en France. Si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice, elle n’aura pas d’impôt à payer.

Le paiement de l’IS a généralement lieu tous les 3 mois à partir de mars (soit le 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre) qui correspondent à 4 acomptes. C’est un impôt qui fonctionne par tranche et c’est donc un taux différent selon le bénéfice réalisé.

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?

L’impôt sur le revenu ou régime des sociétés de personnes s’attache aux bénéfices imposés au nom de l’entrepreneur individuel, la personne physique. Cela signifie qu’il n’y a pas d’imposition au niveau de l’entreprise. C’est un impôt progressif et global qui englobe plusieurs catégories dont les BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) pour une société commerciale, artisanale, ou de prestation de service, les BNC (Bénéfices Non Commerciaux) pour une société libérale.

 Comprendre la fiscalité dans une SARL

📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SARL

 La SARL est soumise, par défaut, à l'Impôt sur les Sociétés; c’est-à-dire que par principe, le régime fiscal qui s’applique est automatiquement l’IS. Il est déterminé sur la base du bénéfice imposable. S'il n'y a pas de bénéfice, l'entreprise est exonérée d'impôt.

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices de moins de 38 120 euros, le taux d'imposition est de 15 %
  • Pour les bénéfices situés entre 38 120 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 31 %**

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices situés entre 0 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 33,33 %**  

Par ailleurs, il est possible pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) de bénéficier d’un taux réduit de 15% mais seulement si les PME :  

  • détiennent un chiffre d’affaires en deçà de 7 630 0000 euros
  • ont un capital entièrement libéré
  • confèrent au moins 75% du capital à l’un de leurs associés

Dans le cas où l’entreprise réalise un bénéfice de 38 120 euros, ce taux réduit ne lui sera profitable que sur une durée de 12 mois. Au-delà de ce délai, le taux normal est alors appliqué sur le régime fiscal de la SARL. 

Exemple chiffré : Une SARL récemment créée a son premier exercice durant 17 mois. Le montant le plus élevé du bénéfice imposable pouvant profiter du taux réduit est de 38 120*(17/12) soit 54 003 euros. Avec ce régime d’imposition, les rémunérations des gérants peuvent normalement être déduites du résultat fiscal.

* Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%.

** Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%. Il faut prendre en compte qu’une contribution de 3,3% sur la part de l’IS supérieur à 763 000 euros est aussi à envisager (pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires excédant 7,63 millions).

📍 L’impôt sur le revenu: une autre possibilité en SARL

Si l’impôt sur les sociétés est appliqué par défaut aux SARL, il est cependant possible d’opter pour le régime des sociétés de personnes ou autrement dit impôt sur le revenu. Il faut que la SARL réponde aux 5 conditions suivantes :

  • détenir l’accord de tous les associés
  • exercer une activité industrielle, agricole, libérale ou commerciale excepté la gestion de son propre patrimoine (mobilier ou immobilier)
  • avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment du changement de l’option
  • posséder un effectif inférieur à 50 salariés et réaliser un chiffre d’affaires en deçà de 10 millions d’euros durant l’exercice
  • détenir un capital et des droits de vote à hauteur de 50% minimum par les personnes physiques ou bien 34% par les personnes morales

Il faut bien comprendre que dans ce régime fiscal, les associés supportent à titre personnel l’impôt applicable à la SARL en proportion des parts détenues dans le capital. Les déficits de la SARL sont ainsi directement affectés sur les revenus du foyer fiscal des associés.

 Dans ce régime, les rémunérations de l’entrepreneur ne peuvent pas être déduites du bénéfice réalisé imposable. L’IR est soumis au barème progressif suivant

  • Jusqu’à 10 225 € : 0%
  • De 10 226 € à 26 070 € : 11%
  • De 26 071 € à 74 545 € : 30%
  • De 74 546 à 160 336 € : 41%
  • Au-delà de 160 336 € : 45%

📍 L’option de l’Impôt sur le Revenu (IR) dans une SARL

Avant 2019, une société qui avait opté pour l’IS ne pouvait plus changer de régime. Désormais, si une société change d’avis sur le choix du régime, elle aura la possibilité de révoquer son option et revenir à l’impôt sur le revenu. La société peut exercer cette faculté de révocation tous les ans pendant 5 ans. Si au bout de 5 ans, la société ne s’est pas prononcée sur une volonté de changement IS à IR, l’option est irrévocable, c’est-à-dire qu’elle ne pourra plus jamais opter pour l’IR. A l’inverse, si elle exprime son souhait de changement IS à IR, elle ne pourra plus jamais revenir à l’IS.

En revanche, les SARL de famille n’ont aucune limitation de temps. Si les associés décident de passer de l’IS à l’IR, ils peuvent bénéficier de cette imposition sans limitation temporelle.

 Que choisir entre l’Impôt sur le Revenu (IR) et l’Impôt sur les Sociétés (IS) en SARL ?

📍 SARL à l’Impôt sur les sociétés (IS)

      ⇾ Une imposition à taux fixe

Le premier avantage d’une SARL à l’IS repose notamment sur une imposition à taux fixe. En effet, comme nous l’avons vu précédemment, chaque tranche fiscale a un taux d’imposition applicable. Il est ainsi possible d’avoir une vision et une maîtrise du taux d’imposition sur les futurs résultats de l’entreprise. L’IS convient parfaitement aux entreprises ayant un potentiel de développement significatif puisque quel que soit le montant du bénéfice, le taux d’imposition est plafonné au taux normal de 28% ou 33,33% maximum.

Pour aller plus loin dans le calcul de l'impôt sur les sociétés, n'hésitez pas à tester notre simulateur !

      ⇾ Optimisation de l’imposition du résultat de l’entreprise

En situation de déficit, une solution est possible afin de les reporter sur le bénéfice de l’exercice précédent.

Attention, le déficit ne peut être reporté que dans la limite du plus petit des montants suivants:

  • Le résultat du bénéfice de l’exercice précédent
  • Un montant d’1 million €

Ce report représente pour l’entreprise, un crédit d’impôt sur les sociétés. Ce crédit d’impôt peut être consommé au cours des cinq exercices suivant l’exercice déficitaire au cours duquel l’option a été formulée. Après ce délai, si la créance d’impôt n’a pas été utilisée en intégralité, la société peut demander la restitution auprès de l’administration fiscale.

Le report en arrière est une solution qui doit être formulée car elle n’est pas automatique.

      ⇾ Versement possible de dividendes

Sous IS, il est possible de verser des dividendes aux associés ou aux actionnaires lorsqu’il y a un bénéfice qui a pu être dégagé (après déduction de l’IS). Après avoir vérifié que le compte de résultat soit excédentaire, et que le capital social ait été entièrement libéré, il faut procéder au calcul suivant :

Bénéfice distribuable = Bénéfice total – pertes des années précédentes – sommes attribuées à la réserve légale (obligatoire !)  + bénéfices ayant été dégagés les années précédentes mais n’ayant pas été distribués

      ⇾ Détenir une maîtrise sur la taxation des revenus du dirigeant

Le dernier avantage de l’IS se mesure dans la distinction entre l’imposition sur les revenus du dirigeant et l’imposition sur les revenus de la société. Comme la rémunération du dirigeant est fixée au préalable par les statuts ou par l’assemblée des associés, le montant reçu annuellement qui représente donc la base d’imposition, est accessible en amont. Il est alors stratégique de pouvoir connaître et anticiper le montant des revenus imposables à l’IR mais aussi le montant des contributions sociales ainsi que le taux d’imposition à l’IR.

📍 SARL à l’Impôt sur le Revenu (IR)

      ⇾ Une gestion simplifiée

Les associés n’étant pas assimilés à des salariés, cela se traduit par une simplification de la gestion administrative et fiscale. En effet, les bénéfices sont automatiquement versés aux associés et il n’y a pas de double coût pour la SARL tandis que verser un salaire à un associé mène à considérer l’ensemble des charges et des cotisations. Cette simplicité est un argument en faveur de l’IR puisque le développement de l’entreprise peut être au cœur de l’attention sans se préoccuper d’un aspect administratif plus intense.

      ⇾ Un taux d’imposition plus bas en dessous d’une tranche en particulier

Selon les revenus de chaque associé, il sera bénéfique pour ceux qui touchent moins de 73 779€ d’être à l’IR.  En effet, en dessous de cette tranche fiscale, le taux d’imposition est de 30% et selon les années, l’imposition à l’IS peut être plus élevée.

Ainsi, il peut être judicieux d'établir des comparaisons pour minimiser l’imposition. 

     ⇾ Déficit déduit sur l’impôt du foyer fiscal

Concernant les déficits, il y a une possibilité d’imputer les déficits sur les autres revenus du foyer fiscal. Pour les SARL touchées par des déficits et un bénéfice trop faible, et dont les associés reçoivent des revenus complémentaires sur le foyer fiscal, il peut alors être intéressant de choisir cette option. L’attribution des déficits aux revenus du foyer permet de plafonner l’imposition

 Passer de l’IS à l’IR en SARL, quelles en sont les conséquences ?

📍 Conséquences fiscales du changement de régime en SARL (IS à IR)

Au moment de l’option, il est important pour l’entreprise d’avoir une trésorerie afin de pallier l’imposition. En effet, dès que le changement de régime fiscal a été initié, l’imposition est immédiate sur le résultat de l’exercice en cours et sur les bénéfices qui n’ont pas été imposables jusqu’ici. Il conviendra d’anticiper prudemment la portée des bénéfices qui seront imposés.

Lors du passage de l’IS à l’IR, la SARL perd également son droit au report des déficits qui n’ont pas encore été imputés à la date du changement.

La dernière conséquence du passage de l’IS à l’IR concerne les droits d’enregistrement qui devront être payés sur quelques apports en nature (fonds de commerce et immeubles).

📍 Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SARL

Il est possible d’éviter l’imposition des bénéfices ayant été placés en sursis d’imposition seulement si la valeur comptable des actifs ne connaît aucun changement et si au cours du passage à l’IR, l’imposition des bénéfices en sursis peut être effectuée. Pour respecter la deuxième condition, il est indispensable qu’une activité professionnelle soit maintenue.

Concernant la conséquence fiscale de la perte du droit au report des déficits, la SARL peut bénéficier d’une neutralité fiscale en imputant les déficits sur les bénéfices en cours d’exercice.

Exemple : si la SARL a un déficit (pouvant être reporté) de 40 000€, qu’au cours de l’exercice de l’option, les bénéfices sont de 25 000€, et qu’elle doit reprendre une provision de 10 000€, alors la modification du régime fiscal IS à IR entraîne une imposition des bénéfices à l’IS sur 5 000€. Les bénéfices qui sont en sursis d’imposition et qui ont été imposés au moment de l’option, permettent à l’entreprise de pouvoir ré-estimer ses actifs par la suite.  

2️⃣ Les impôts en EURL

 Explication de l’Impôt sur le Revenu (IR) et de l’Impôt sur les Sociétés (IS)

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?

L’impôt sur le revenu ou régime des sociétés de personnes s’attache aux bénéfices imposés au nom de l’entrepreneur individuel, la personne physique. Cela signifie qu’il n’y a pas d’imposition au niveau de l’entreprise. C’est un impôt progressif et global qui englobe plusieurs catégories dont les BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) pour une société commerciale, artisanale, ou de prestation de service, les BNC (Bénéfices Non Commerciaux) pour une société libérale.

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés ?

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt direct et proportionnel sur les bénéfices, s’appliquant aux entreprises qui exploitent et qui réalisent un bénéfice en France. Si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice, elle n’aura pas d’impôt à payer.

Le paiement de l’IS a généralement lieu tous les 3 mois à partir de mars (soit le 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre) qui correspondent à 4 acomptes. C’est un impôt qui fonctionne par tranche et c’est donc un taux différent selon le bénéfice réalisé.

 La fiscalité d’une EURL

📍 L’impôt sur le Revenu (IR) : une application par défaut en EURL

L’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) est soumise, par défaut, à l'Impôt sur le revenu; c’est-à-dire que par principe, le régime fiscal qui s’applique est automatiquement l’IR.

A fortiori, tout ce que l’entreprise gagne est automatiquement sujet à l’impôt sur le revenu de la personne physique (associé ou dirigeant).  

Attention ! Il est indispensable que l’EURL adhère à un centre de gestion agréé. Dans le cas contraire, elle se verra pénalisée d’une augmentation fiscale de 25% sur son bénéfice !

Il y a une distinction entre 2 situations :

  • La situation du gérant associé

Il faut savoir que les rémunérations que perçoit le gérant associé ne peuvent pas être déduites des bénéfices sociaux et imposables. Ces rémunérations sont intégrées dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux imposables (BIC) ou des bénéfices non commerciaux imposables (BNC) selon l’activité exercée par l’entreprise (commerciale ou autre). En compensation, ses rémunérations ne sont pas imposables en tant que traitements et salaires.

  • La situation du gérant non associé

A contrario, les rémunérations que perçoit le gérant non associé peuvent être déduites des bénéfices de la société dans la limite du raisonnable et d’un cadre de travail effectif. Ces rémunérations sont imposées dans la catégorie des traitements et salaires (TS) et profitent ainsi d’un abattement de 10% pour frais professionnels.

⇒ Dans ce régime, les rémunérations de l’entrepreneur ne peuvent pas être déduites du bénéfice réalisé imposable. 

L’IR est soumis au barème progressif suivant: 

  • Jusqu’à 10 225 € : 0%
  • De 10 226 € à 26 070 € : 11%
  • De 26 071 € à 74 545 € : 30%
  • De 74 546 à 160 336 € : 41%
  • Au-delà de 160 336 € : 45%

📍 L’impôt sur le Revenu (IR) : une application par défaut en EURL

Si l’impôt sur le revenu est appliqué par défaut aux EURL, il est cependant possible d’opter pour le régime de l’impôt sur les sociétés. De ce fait, le bénéfice de l’entreprise est soumis à l’IS et la rémunération est soumise à l’IR, à titre personnel, en tant que personne physique. Dans ce cas-là, les dividendes sont distribuables et ils seront de ce fait soumis à l’IR (prélèvement au même moment que les prélèvements sociaux).

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices de moins de 38 120 euros, le taux d'imposition est de 15 %
  • Pour les bénéfices situés entre 38 120 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 31 %**

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices situés entre 0 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 33,33 %**

Par ailleurs, il est possible pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) de bénéficier d’un taux réduit de 15% mais seulement si les PME :  

  • détiennent un chiffre d’affaires en deçà de 7 630 0000 euros
  • ont un capital entièrement libéré
  • confèrent au moins 75% du capital à l’un de leurs associés

* Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%.

** Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%. Il faut prendre en compte qu’une contribution de 3,3% sur la part de l’IS supérieur à 763 000 euros est aussi à envisager (pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires excédant 7,63 millions).


📍 Être associé unique et gérant : une spécificité fiscale de l’EURL

Être associé unique et gérant signifie que la rémunération (perçue au titre de ses fonctions)  qui est versée à cette personne physique représente un versement de bénéfices sociaux. Ce versement est, de ce fait, imposé à l’IR dans la catégorie correspondante (BNC ou BIC suivant la nature de l’activité exercée)  dans la déclaration 2042… A contrario, lorsque l’associé n’est pas la même personne que le gérant de l’EURL, la rémunération versée peut être déduite de la base imposable.

En étant gérant et associé, des déductions de frais et de charges peuvent être bénéfiques sous les conditions suivantes :

  • frais qui doivent être personnels
  • frais qui doivent être en lien avec l’exercice de l’activité de l’entreprise
  • frais et charges qui ne doivent pas avoir été pris en considération dans le calcul de la détermination du résultat social

 Que choisir entre une EURL à l’IR et une EURL à l’IS?

📍 EURL à l’Impôt sur le Revenu (IR)

      ⇾ Les conséquences de l’IR en EURL pour le dirigeant

2 conséquences majeures touchent l’imposition personnelle du dirigeant en EURL sous le régime de l’IR.

  • L’imposition au nom du dirigeant concerne l’intégralité des bénéfices effectués.
  • Il n’y a pas de distinction entre le bénéfice précédent et les autres revenus du foyer fiscal du dirigeant. L’impôt est alors appliqué directement.
      ⇾ Les conséquences de l’IR en EURL pour la société
  • L’intégralité des bénéfices est soumise aux cotisations sociales qui suivent le régime du Travailleur Non Salarié (TNS).
  • L’EURL à l’IR ne permet pas de déduire la rémunération du dirigeant du résultat de l’entreprise car bénéfice = rémunération selon l’administration.
      ⇾ Pourquoi opter pour une EURL à l’IR ?
  • Si le dirigeant a le souhait de prendre l’intégralité des bénéfices effectués, il n’a alors pas de choix à faire entre sa rémunération et bénéfice imposable puisqu’ils sont confondus.
  • En cas de déficit, le dirigeant peut décider de l’attribuer sur les autres revenus du foyer fiscal et ainsi diminuer le taux imposé.
  • Le passage de l’IR à l’IS est possible.
  • Le régime des plus-values à long terme peut être profitable lors de la cession de fonds de commerce/ d’immobilisations.  

Si les prélèvements effectués par le gérant sont inférieurs au bénéfice effectué par l’entreprise ou si la croissance de l’entreprise nécessite que la majorité du bénéfice soit utilisé en ce sens alors il ne convient pas de choisir le régime fiscal de l’IR pour l’EURL.


📍 EURL à l’Impôt sur les Sociétés (IS)

      ⇾ Les conséquences de l’IS en EURL pour le dirigeant

Plusieurs conséquences touchent l’imposition personnelle du dirigeant en EURL sous le régime de l’IS.

  • En effet, le dirigeant est imposable en tant que personne physique que sur sa rémunération ; Ainsi il n’est pas imposable sur l’intégralité du résultat qui a été obtenu par l’entreprise.
  • Les rémunérations qu’il perçoit, comme dit précédemment, sont intégrées dans la catégorie des TS à travers sa déclaration 2042 ce qui lui permet de bénéficier d’un abattement de 10% pour frais professionnels.
  • Le versement de dividendes est possible et il peut ainsi décider en toute liberté de s’en verser ou non. S’ils sont versés, ils seront imposés dans la catégorie des revenus mobiliers. De plus, un abattement de 40% sur les dividendes bruts est appliqué afin de déterminer le montant du dividende qui sera imposé. Avec la flat tax, un abattement à taux fixe de 30% est prévu.
      ⇾ Les conséquences de l’IS en EURL pour la société

Plusieurs conséquences touchent l’imposition de la société, personne morale, en EURL sous le régime de l’IS.

  • L’entreprise est imposée, à titre nominatif, sur ses bénéfices.
  • Le dirigeant peut déduire charges et salaires du bénéfice de l’entreprise.
  • Les bénéfices perçus par l’entreprise peuvent être imposés par tranche fiscale
  • Le dirigeant détient une liberté de choix dans le versement ou non des dividendes qui peuvent se substituer ou être complémentaires d’une rémunération.
      ⇾ Quand opter pour une EURL à l’IS ?

Une EURL imposée au régime de l’impôt sur les sociétés peut être conseillée dans les cas suivants :

  • Si les besoins du gérant sont inférieurs aux bénéfices effectués par l’entreprise alors il n’est pas nécessaire d’exposer le dirigeant une imposition personnelle trop importante.
  • Si l’entreprise a un fort potentiel de croissance et qu’un développement rapide est prévu, il serait envisageable d’opter pour un régime à l’IS ; l’EURL à l’IR étant quasiment inexistante lorsque le chiffre d’affaires est composé de plus de 5 chiffres.
  • Si le dirigeant est déjà lourdement imposé personnellement, que son foyer subit une pression fiscale assez importante et que son coefficient familial n’est pas vraiment élevé, il est préférable d’opter pour une EURL à l’IS.
  • Si le dirigeant a besoin de prendre souvent l’intégralité du bénéfice, si l’entreprise est sujet aux déficits ou aux résultats quasiment nuls, si il est planifié une cession de fonds de commerce à court ou moyen terme, alors il est déconseillé de choisir le régime fiscal de l’IS pour une EURL.

 Passer de l’IR à l’IS en EURL, comment est-ce possible ?

📍 Exercice de l’option pour l’IS et délais en EURL

La première étape consiste pour le gérant à demander l’option à l’administration fiscale. Il faut savoir que même si l’EURL passe de l’IR à l’IS, ceci n’est pas irrévocable et l’entreprise peut revenir à l’IR durant les 5 années suivantes le changement de régime (et ce, depuis 2019). Passé ce délai, aucun retour en arrière ne sera possible.

La demande de l’option doit être transmise par courrier (adressé aux impôts avec A/R) dans les 3 premiers mois de l’exercice auquel l’EURL veut être soumise à l’IS.


📍 Conséquences du passage de l’IR à l’IS en EURL

Les conséquences du passage de l’IR à l’IS vont se traduire par :

  • une imposition effective dès le changement de régime des bénéfices et des plus-values (ou bénéfices) en sursis d’imposition
  • une perte de son droit au report des déficits qui n’ont pas encore été imputés à la date du changement mais qui toutefois, peuvent être imputés sur les impositions dues à la modification de régime fiscal.
  • une modification des règles d’imposition du dirigeant qui deviendra alors redevable des rémunérations perçues et de leur part de dividendes.

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3️⃣ Les impôts en SAS

 Définitions : Impôt sur le Revenu (IR) et Impôt sur les Sociétés (IS)

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés?

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt direct et proportionnel sur les bénéfices, s’appliquant aux entreprises qui exploitent et qui réalisent un bénéfice en France. Si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice, elle n’aura pas d’impôt à payer.

Le paiement de l’IS a généralement lieu tous les 3 mois à partir de mars (soit le 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre) qui correspondent à 4 acomptes. C’est un impôt qui fonctionne par tranche et c’est donc un taux différent selon le bénéfice réalisé.

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?

L’impôt sur le revenu ou régime des sociétés de personnes s’attache aux bénéfices imposés au nom de l’entrepreneur individuel, la personne physique. Cela signifie qu’il n’y a pas d’imposition au niveau de l’entreprise. C’est un impôt progressif et global qui englobe plusieurs catégories dont les BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) pour une société commerciale, artisanale, ou de prestation de service, les BNC (Bénéfices Non Commerciaux) pour une société libérale.

 La fiscalité d’une SAS

📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SAS

La SAS est soumise, par défaut, à l'Impôt sur les sociétés; c’est-à-dire que par principe, le régime fiscal qui s’applique est automatiquement l’IS. Il est déterminé sur la base du bénéfice imposable. S'il n'y a pas de bénéfice, l'entreprise est exonérée d'impôt.

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices de moins de 38 120 euros, le taux d'imposition est de 15 %
  • Pour les bénéfices situés entre 38 120 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 31 %** 

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices situés entre 0 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 33,33 %**

Par ailleurs, il est possible pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) de bénéficier d’un taux réduit de 15% mais seulement si les PME :  

  • détiennent un chiffre d’affaires en deçà de 7 630 0000 euros
  • ont un capital entièrement libéré
  • confèrent au moins 75% du capital à l’un de leurs associés

Dans le cas où l’entreprise réalise un bénéfice de 38 120 euros, ce taux réduit ne lui sera profitable que sur une durée de 12 mois. Au-delà de ce délai, le taux normal est alors appliqué sur le régime fiscal de la SAS. 

* Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%.

** Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%. Il faut prendre en compte qu’une contribution de 3,3% sur la part de l’IS supérieur à 763 000 euros est aussi à envisager (pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires excédant 7,63 millions).

📍 L’impôt sur le revenu : une autre possibilité en SAS

Si l’impôt sur les sociétés est appliqué par défaut aux SAS, il est toutefois possible d’opter pour le régime des sociétés de personnes ou autrement dit impôt sur le revenu. Il faut que la SAS respecte les 5 conditions suivantes :

  • détenir l’accord de tous les associés
  • exercer une activité industrielle, agricole, libérale ou commerciale excepté la gestion de son propre patrimoine (mobilier ou immobilier)
  • avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment du changement de l’option
  • posséder un effectif inférieur à 50 salariés et réaliser un chiffre d’affaires en deçà de 10 millions d’euros durant l’exercice
  • détenir un capital et des droits de vote à hauteur de 50% minimum par les personnes physiques ou bien 34% par les personnes morales

Il faut bien comprendre que dans ce régime fiscal, les associés supportent à titre personnel l’impôt applicable à la SAS en proportion des parts détenues dans le capital. Les déficits de la SAS sont ainsi directement affectés sur les revenus du foyer fiscal des associés.

 Dans ce régime, les rémunérations de l’entrepreneur ne peuvent pas être déduites du bénéfice réalisé imposable. L’IR est soumis au barème progressif suivant

  •   Jusqu’à 10 225 € : 0%
  •   De 10 226 € à 26 070 € : 11%
  •   De 26 071 € à 74 545 € : 30%
  •   De 74 546 à 160 336 € : 41%
  •   Au-delà de 160 336 € : 45%

  Que choisir entre l’IR et l’IS dans une SAS?

📍 SAS à l’Impôt sur les Sociétés (IS)

      ⇾ Avantages de la SAS à l’IS

Différents avantages sont régis lors d’un régime d’imposition à l’IS pour une SAS :

- Déductibilité de la rémunération du dirigeant : La rémunération d’un dirigeant s’effectue soit en salaire soit en versement de dividendes. Si la rémunération est en salaire, tout est pris en charge par l’entreprise, à savoir la rémunération brute et le paiement de cotisations sociales liées. De ce fait, il est possible de déduire du chiffre d’affaires, le salaire que reçoit le président de la société. Le revenu fiscal soumis à l’IS est alors réduit.

- Associées et dirigeants taxés sur les sommes personnellement perçues : la distinction entre la personne physique (dirigeant) et la personne morale (la société) permet de connaître en amont le montant que recevra annuellement le dirigeant. Ceci rend alors plus facile d’anticiper et stratégiquement de pouvoir connaître le montant des revenus imposables à l’IR mais aussi le montant des contributions sociales ainsi que le taux d’imposition en fonction des revenus alors connus.

- Liberté de choix : le dirigeant peut décider de ne pas se verser de rémunération afin de protéger et consolider sa trésorerie. Il peut faire le choix de mettre en réserve le montant qui était destiné à sa rémunération ou bien une partie seulement afin de développer son activité plus rapidement et de pouvoir investir en ce sens.

- Versement de dividendes : sous IS, il est possible de verser des dividendes aux associés ou aux actionnaires lorsqu’il y a un bénéfice qui a pu être dégagé (après déduction de l’IS). Après avoir vérifié que le compte de résultat soit excédentaire, et que le capital social ait été entièrement libéré, une partie des sommes distribuables peut alors être versée. Cela représente alors un revenu quasiment déchargé de cotisations sociales ce qui peut être très avantageux. Toutefois, personne ne peut aller à l’encontre des principes qui régissent les statuts.

- Diverses optimisations possibles : intégration fiscale (permet à deux sociétés à minima de déclarer un résultat semblable égal à leurs résultats individuels), adoption du régime fiscal français des holding (permet que tous les produits remontés dans la holding soient exonérés fiscalement avec 5% de quote-part liés aux frais et charges)

      ⇾ Inconvénients de la SAS à l’IS
  • Choisir l’IS est irrévocable passé le délai des 5 ans
  • Dans certains cas, une double-imposition peut avoir lieu sur les bénéfices et la quote-part imposée au PFU de 30%
  • Le taux réduit n’existe pas pour les plus-values à long-terme
  • Avec l’IS, il n’y a pas d’exonération sur les bénéfices pour les entreprises en Zone Franche Urbaine (dispositif visant à exonérer fiscalement les sociétés exerçant une activité dans une zone sensible et défavorisée)  

📍 SAS à l’Impôt sur le Revenu (IR)

      ⇾ Avantages de la SAS à l’IR

Une SAS à l’IR présente plusieurs avantages fondamentaux :

  • Responsabilité: d'une part, cela permet à l’entreprise d’éviter la responsabilité de l’imposition puisqu’elle n’a pas à s’en acquitter elle-même, en tant que personne morale. C’est ainsi aux associés de répondre aux formalités administratives en payant eux-mêmes leurs impôts, en tant que personne physique, via l’IR. Par ce désengorgement administratif, une stabilité supplémentaire d’une nouvelle SAS peut être atteinte.
  • Déficit: D’une autre part, il y a un avantage au niveau des déficits. Les premières années de création d’une SAS par exemple, sa croissance peut être instable et prendre plusieurs années ce qui creuse un déficit. Toutefois, ce dernier est imputable sur les revenus personnels (contribution aux pertes à hauteur de leur participation) ce qui réduit le montant d’imposition.  Attention, dans ce cas, le déficit ne peut alors pas être reporté sur les années suivantes comme à l’IS.
  • Exonérations : L’IR permet, sous certaines conditions, de pouvoir bénéficier d’une exonération de cotisation aux charges sociales (seulement la 1ère année) à travers le dispositif de l’ACRE (dispositif d’exonération de charges sociales, soit une exonération en début d'activité, et un accompagnement durant les premières années d'activité.) 
  • Taux d’imposition : pour les premières tranches de revenu, il est avantageux d’opter pour un régime à l’IR
  • Aides fiscales : Au contraire de l’IS, il est possible de bénéficier des exonérations fiscales telles qu’avec le dispositif ZFU
      ⇾ Inconvénients de la SAS à l’IR

L’inconvénient majeur est l’absence de protection sociale. En effet, le résultat n’est soumis qu’à la CSG/CRDS et non aux charges sociales ce qui ne permet pas de détenir le statut d’assimilé salarié et donc de cotiser pour sa retraite ou à la sécurité sociale. Néanmoins, l’établissement d’une fiche de paie pour cotiser peut être une solution pour les actionnaires.

De plus, si les personnes physiques ont des projets d’investissement avec la société, cela risquerait de limiter les réinvestissements car le résultat sera imposé chez tous les actionnaires à l’IR.

  • Déductibilité : la déductibilité de la rémunération du dirigeant et des associés n’est pas possible avec ce régime
  • Dividendes : aucune possibilité pour une SAS d’opter pour une distribution de dividendes
  • Déficit : il y a moins de flexibilité concernant le report de déficit fiscal qui est, avec l’IR, limité à 6 ans maximum.
  • Optimisation fiscale : si l’entreprise commence à développer considérablement son activité et qu’elle devient rentable avec des bénéfices importants, les optimisations fiscales sous IR sont moindres et cela sera plus avantageux sous IS.

📍 Tableau comparatif entre l’IR et l’IS en SAS

 Passer de l’IS à l’IR en SAS, comment est-ce possible ?

📍 Processus pour passer de l’IS à l’IR en SAS

Pour passer de l’IS à l’IR, il suffit de faire une demande via l’annexe « Déclaration fiscale » du formulaire M0. Cette demande peut être faite au moment de la création de la société ou si la société change de forme.

Dans le cas contraire, si l’adoption de l’IR n’a pas été faite au préalable, il est toujours possible, avec l’accord des associés, de faire une demande à l’administration fiscale dans les 3 premiers mois de l’année pour laquelle le souhait de l’option s’applique.

Attention, il est indispensable que la SAS adhère à un centre de gestion agréé si elle passe à l’IR. Dans le cas contraire, elle se verra pénalisée d’une augmentation fiscale de 25% sur son bénéfice en sachant que le coût est approximativement de 250€/ an !

Depuis 2019, si une société change d’avis sur le choix du régime, elle aura la possibilité de révoquer son option et revenir à l’impôt sur les sociétés. La société peut exercer cette faculté de révocation tous les ans pendant 5 ans.

📍 Conséquences du passage de l’IS à l’IR en SAS

Au moment de l’option, il est important pour l’entreprise d’avoir une trésorerie afin de pallier l’imposition. En effet, dès que le changement de régime fiscal a été initié, l’imposition est immédiate sur le résultat de l’exercice en cours et sur les bénéfices qui n’ont pas été imposables jusqu’ici. Il conviendra d’anticiper prudemment la portée des bénéfices qui seront imposés.

Lors du passage de l’IS à l’IR, la SAS perd également son droit au report des déficits qui n’ont pas encore été imputés à la date du changement.

La dernière conséquence du passage de l’IS à l’IR concerne les droits d’enregistrement qui devront être payés sur quelques apports en nature (fonds de commerce et immeubles).


📍 Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SAS

Il est possible d’éviter l’imposition des bénéfices ayant été placés en sursis d’imposition seulement si la valeur comptable des actifs ne connaît aucun changement et si au cours du passage à l’IR, l’imposition des bénéfices en sursis peut être effectuée. Pour respecter la deuxième condition, il est indispensable qu’une activité professionnelle soit maintenue.

Concernant la conséquence fiscale de la perte du droit au report des déficits, la SAS peut bénéficier d’une neutralité fiscale en imputant les déficits sur les bénéfices en cours d’exercice.

 4️⃣ Les impôts en SASU

 Comprendre les notions d'Impôt sur le Revenu (IR) et d'Impôt sur les Sociétés (IS)

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur les sociétés?

L’impôt sur les sociétés (IS) est un impôt direct et proportionnel sur les bénéfices, s’appliquant aux entreprises qui exploitent et qui réalisent un bénéfice en France. Si l’entreprise ne réalise aucun bénéfice, elle n’aura pas d’impôt à payer.

Le paiement de l’IS a généralement lieu tous les 3 mois à partir de mars (soit le 15 mars, 15 juin, 15 septembre et 15 décembre) qui correspondent à 4 acomptes. C’est un impôt qui fonctionne par tranche et c’est donc un taux différent selon le bénéfice réalisé.

📍 Qu’est-ce que l’impôt sur le revenu ?

L’impôt sur le revenu ou régime des sociétés de personnes s’attache aux bénéfices imposés au nom de l’entrepreneur individuel, la personne physique. Cela signifie qu’il n’y a pas d’imposition au niveau de l’entreprise. C’est un impôt progressif et global qui englobe plusieurs catégories dont les BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) pour une société commerciale, artisanale, ou de prestation de service, les BNC (Bénéfices Non Commerciaux) pour une société libérale.

 Analyse de la fiscalité en SASU

📍 L’impôt sur les sociétés : une application par défaut en SASU

La SASU est soumise, par défaut, à l'Impôt sur les sociétés; c’est-à-dire que par principe, le régime fiscal qui s’applique est automatiquement l’IS. Il est déterminé sur la base du bénéfice imposable. S'il n'y a pas de bénéfice, l'entreprise est exonérée d'impôt. 

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices de moins de 38 120 euros, le taux d'imposition est de 15 %
  • Pour les bénéfices situés entre 38 120 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 31 %**

Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 7,63 millions :

  • Pour les bénéfices situés entre 0 et 500 000 euros, le taux d'imposition est de 28 % *
  • Pour les bénéfices excédant 500 000 euros, le taux est de 33,33 %**

Par ailleurs, il est possible pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) de bénéficier d’un taux réduit de 15% mais seulement si les PME :  

  • détiennent un chiffre d’affaires en deçà de 7 630 0000 euros
  • ont un capital entièrement libéré
  • confèrent au moins 75% du capital à l’un de leurs associés

Dans le cas où l’entreprise réalise un bénéfice de 38 120 euros, ce taux réduit ne lui sera profitable que sur une durée de 12 mois. Au-delà de ce délai, le taux normal est alors appliqué sur le régime fiscal de la SASU. 

* Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%.

** Concernant l’exercice ouvert à partir de janvier 2022, le taux est abaissé à 25%. Il faut prendre en compte qu’une contribution de 3,3% sur la part de l’IS supérieur à 763 000 euros est aussi à envisager (pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires excédant 7,63 millions).

📍 L’impôt sur le revenu : une autre possibilité en SASU

Si l’impôt sur les sociétés est appliqué par défaut aux SASU, il est toutefois possible d’opter pour le régime des sociétés de personnes ou autrement dit impôt sur le revenu. Il faut que la SASU respecte les 5 conditions suivantes :

  • détenir l’accord de tous les associés
  • exercer une activité industrielle, agricole, libérale ou commerciale excepté la gestion de son propre patrimoine (mobilier ou immobilier)
  • avoir été créée depuis moins de 5 ans au moment du changement de l’option
  • posséder un effectif inférieur à 50 salariés et réaliser un chiffre d’affaires en deçà de 10 millions d’euros durant l’exercice
  • détenir un capital et des droits de vote à hauteur de 50% minimum par les personnes physiques ou bien 34% par les personnes morales

Il faut bien comprendre que dans ce régime fiscal, les associés supportent à titre personnel l’impôt applicable à la SASU en proportion des parts détenues dans le capital. Les déficits de la SASU sont ainsi directement affectés sur les revenus du foyer fiscal des associés.

 Dans ce régime, les rémunérations de l’entrepreneur ne peuvent pas être déduites du bénéfice réalisé imposable. L’IR est soumis au barème progressif suivant: 

  • Jusqu’à 10 225 € : 0%
  • De 10 226 € à 26 070 € : 11%
  • De 26 071 € à 74 545 € : 30%
  • De 74 546 à 160 336 € : 41%
  • Au-delà de 160 336 € : 45%

  Que choisir entre l’IS et l’IR en SASU ? 

📍 SASU à l’Impôt sur les Sociétés (IS)

      ⇾ Avantages de l’IS en SASU

Différents avantages sont régis lors d’un régime d’imposition à l’IS pour une SASU :

  • Déductibilité de la rémunération du dirigeant : La rémunération d’un dirigeant s’effectue soit en salaire soit en versement de dividendes. Si la rémunération est en salaire, tout est pris en charge par l’entreprise, à savoir la rémunération brute et le paiement de cotisations sociales liées. De ce fait, il est possible de déduire du chiffre d’affaires, le salaire que reçoit le président de la société. Le revenu fiscal soumis à l’IS est alors réduit.
  • Associées et dirigeants taxés sur les sommes personnellement perçues : la distinction entre la personne physique (dirigeant) et la personne morale (la société) permet de connaître en amont le montant que recevra annuellement le dirigeant. Ceci rend alors plus facile d’anticiper et stratégiquement de pouvoir connaître le montant des revenus imposables à l’IR mais aussi le montant des contributions sociales ainsi que le taux d’imposition en fonction des revenus alors connus.
  • Liberté de choix : le dirigeant peut décider de ne pas se verser de rémunération afin de protéger et consolider sa trésorerie. Il peut faire le choix de mettre en réserve le montant qui était destiné à sa rémunération ou bien une partie seulement afin de développer son activité plus rapidement et de pouvoir investir en ce sens.
  • Versement de dividendes : sous IS, les dividendes ne sont pas sujets aux cotisations sociales ce qui est très avantageux pour les associés par exemple. Il y a une grande facilité de pilotage par rapport au montant des revenus imposables.
  • Diverses optimisations possibles : intégration fiscale (permet à deux sociétés à minima de déclarer un résultat semblable égal à leurs résultats individuels), adoption du régime fiscal français des holding (permet que tous les produits remontés dans la holding soient exonérés fiscalement avec 5% de quote-part liés aux frais et charges)
      ⇾ Inconvénients de l’IS en SASU
  • Choisir l’IS est irrévocable passé le délai des 5 ans
  • Dans certains cas, une double-imposition peut avoir lieu sur les bénéfices et la quote-part imposée au PFU de 30%. En effet, il faudra payer des impôts sur les bénéfices mais également la quote-part distribuée (prélèvement forfaitaire de 30%).
  • Le taux réduit n’existe pas pour les plus-values à long-terme
  • Pour une SASU qui commence une activité, le taux d’imposition de 15% des bénéfices risque dans certains cas d’être supérieur au taux d’imposition à l’IR que le dirigeant aurait eu à supporter
  • Avec l’IS, il n’est pas possible de bénéficier d’exonération pour les entreprises en Zone Franche Urbaine (dispositif visant à exonérer fiscalement les sociétés exerçant une activité dans une zone sensible et défavorisée). Il est alors plus sensé d’opter pour le régime d’imposition à l’IR afin que le dirigeant puisse bénéficier en tant que personne physique d’une exonération sur ses bénéfices propres.  

📍 SASU à l’Impôt sur le revenu (IR)

      ⇾ Avantages de l’IR en SASU
  • Pas d’impôt à payer pour la société : les bénéfices effectués par la SASU sont imposables au titre de la personne physique, du dirigeant, même si les dividendes ne sont pas véritablement perçus
  • Déductibilité : au contraire de l’IS, la SASU à l’IR permet de pouvoir déduire la taxe sur les voitures de sociétés (TVS)
  • Charges sociales et impôts : possibilité pour le dirigeant, via la franchise de charges sociales et d’impôts, de bénéficier d’un remboursement des frais de trajet (de chez soi jusqu’au lieu d’exercice de l’activité) et des frais de repas (à côté du lieu de travail).
  • Régime de faveur : possibilité d’y avoir droit pour certaines plus-values
  • Déficit : déduction possible des déficits sur le revenu personnel imposable du dirigeant
      ⇾ Inconvénients de l’IR en SASU
  • Pas de protection sociale : en l’absence de rémunération, le dirigeant ne cotise pas et ne bénéficie donc d’aucune protection sociale.
  • Déductibilité : pas de possibilité pour les associés de bénéficier d’une déductibilité de leur rémunération du bénéfice imposable de la SASU
  • Régime fiscal des salariés : l’option à l’IR fait perdre au dirigeant son statut d’assimilé salarié fiscalement parlant. Effectivement, son revenu est imposable dans la catégorie des BIC ou BNC et il ne peut alors plus bénéficier de l’abattement fiscal de 10%.
  • Dividendes : attention, même lorsque les dividendes ne sont pas effectivement versés, ils sont imposables pour le dirigeant sans abattement possible (flat tax ou abattement de 40%).
  • Sur-imposition : dans le cas où la SASU n’adhère pas à un centre de gestion agréé, le dirigeant peut voir ses rémunérations ou dividendes peuvent être soumis à l’impôt sur 125% de leur montant.

📍 Tableau récapitulatif de la SASU à l’IR et à l’IS

  Passer de l’IS à l’IR, comment est-ce possible en SASU ?

📍 Processus passage IS à IR en SASU

Pour passer de l’IS à l’IR, il suffit de faire une demande via l’annexe « Déclaration fiscale » du formulaire M0. Cette demande peut être faite au moment de la création de la société ou si la société change de forme.

Dans le cas contraire, si l’adoption de l’IR n’a pas été faite au préalable, il est toujours possible, avec l’accord des associés, de faire une demande à l’administration fiscale dans les 3 premiers mois de l’année pour laquelle le souhait de l’option s’applique.

Attention, il est indispensable que la SASU adhère à un centre de gestion agréé si elle passe à l’IR. Dans le cas contraire, elle se verra pénalisée d’une augmentation fiscale de 25% sur son bénéfice en sachant que le coût est approximativement de 250€/ an !

Depuis 2019, si une société change d’avis sur le choix du régime, elle aura la possibilité de révoquer son option et revenir à l’impôt sur les sociétés. La société peut exercer cette faculté de révocation tous les ans pendant 5 ans.

📍 Conséquences du passage de l’IS à l’IR en SASU

Au moment de l’option, il est important pour l’entreprise d’avoir une trésorerie afin de pallier l’imposition. En effet, dès que le changement de régime fiscal a été initié, l’imposition est immédiate sur le résultat de l’exercice en cours et sur les bénéfices qui n’ont pas été imposables jusqu’ici. Il conviendra d’anticiper prudemment la portée des bénéfices qui seront imposés.

Lors du passage de l’IS à l’IR, la SASU perd également son droit au report des déficits qui n’ont pas encore été imputés à la date du changement.

La dernière conséquence du passage de l’IS à l’IR concerne les droits d’enregistrement qui devront être payés sur quelques apports en nature (fonds de commerce et immeubles).

📍  Solutions pour atténuer l’exercice de l’option du passage de l’IS à l’IR en SASU

Il est possible d’éviter l’imposition des bénéfices ayant été placés en sursis d’imposition seulement si la valeur comptable des actifs ne connaît aucun changement et si au cours du passage à l’IR, l’imposition des bénéfices en sursis peut être effectuée. Pour respecter la deuxième condition, il est indispensable qu’une activité professionnelle soit maintenue.

Concernant la conséquence fiscale de la perte du droit au report des déficits, la SASU peut bénéficier d’une neutralité fiscale en imputant les déficits sur les bénéfices en cours d’exercice.

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